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Comme Saint-Marc ou Lambézellec, Saint-Pierre est une ancienne commune aujourd'hui disparue de la périphérie brestoise, à l'histoire indissociable de celle du grand port et de la Marine. Pourtant l'absence de pont sur la Penfeld avant 1861 lui a offert une destinée plus singulière, l'inclinant à entretenir des liens avec les régions rurales environnantes et permettant à l'aristocratie et au clergé d'y conserver une influence particulièrement forte.
Après la construction de l'ouvrage d'art, Saint-Pierre connaît une phase de modernisation sans précédent de ses infrastructures, un développement du tourisme et des loisirs plus sensible qu'ailleurs et se rallie précocement aux idées républicaines, tout en conservant un certain goût de l'ordre et du conservatisme. Lorsqu'en 1878, le maire Frédéric Arnaud insiste sur les idées sagement progressives u de ses collègues, il résume bien l'état d'esprit de la grande majorité des Quilbignonnais, qui s'accommodent du progrès mais refusent les bouleversements.
C'est sans doute pour cela que la commune de Saint-Pierre sera généralement administrée par des modérés et n'élira jamais, contrairement à Brest, Lambézellec ou Saint-Marc, de municipalité socialiste. Les dernières décennies d'existence de ce faubourg, divisé entre un secteur très urbanisé aux Quatre Moulins, extension de Brest, et de nombreux petits villages le plus souvent ruraux, seront profondément marquées parla disparité entre ces deux entités.