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La pandémie de la Covid-19 a exacerbé les défaillances des systèmes politiques et économiques à l'oeuvre au Sénégal. Alors qu'il est relativement épargné par la crise sanitaire, il s'est retrouvé dans des difficultés économiques et alimentaires liées aux goulots d'étranglement dans les chaînes de valeur. Ce qui met en évidence la fragilité du modèle de la petite économique ouverte adoptée depuis les années 60.
Toutefois, les crises ne provoquent pas seulement le chaos. Elles offrent également l'opportunité d'un débat prospectif sur les nouveaux défis, horizons et ambitions collectives d'une nation. Les auteurs ne se sont pas contentés d'un diagnostic ou d'afficher des convictions et certitudes, Ils sont allés plus loin en proposant des pistes de solutions sans grande prétention ni dogmatisme, toujours avec générosité et engagement Au-delà de la diversité d'approches et de perspectives, des consensus forts sont apparus au moins sur la nécessité d'une refondation du développement, centrée sur les souverainetés (notamment de la pensée, de l'alimentation, de la monnaie, de la sécurité numérique).
Le primat du social, la solidarité, des pratiques économiques centrées sur la coopération et non sur la compétition, le développement de chaînes de valeurs locales et de proximité, doivent ouvrir à un basculement vers un nouveau modèle. A la place de la RELANCE, les contributions proposent des RUPTURES par rapport aux dogmes de la pensée néolibérale dominante (notamment ses critères d'appréciation de la vulnérabilité des pays, ses seuils arbitraires concernant les déficits publics et l'endettement, ses critères d'évaluation des investissements publics plus orientés sur le retour sur investissement que sur le contenu local, etc.).
Les contributions embrassent des enjeux économiques, sociaux, culturels et politiques et démontrent la pertinence d'une refondation holistique dont la nécessité a été rappelée par la pandémie du Covid-19.