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L'utilisation de l'adjectif " génomique " pour qualifier la ville est un concept contemporain. Stade avancé de la ville organique, la conception génomique de la ville propose une théorie du comportement darwinien de ses composantes, qui dès lors deviennent espèces. Les acteurs de la ville sont conditionnés par des héritages qui, de culturels, deviennent génétiques puisque leurs raisons d'agir sur la ville ne sont que très rarement remises en cause, animés qu'ils sont par une détermination trans générationnelle.
Certaines espèces urbaines ont disparu, d'autres naissent, évoluent ou se transforment à travers des hybridations d'usages anciens et de technologies nouvelles jusqu'à l'éclosion d'une nouvelle espèce, d'un nouveau genre, famille, ordre, classe ou embranchement et parfois de règne dans le domaine urbain. C'est le phénomène d'hybridation qui prend ici un sens urbain. La lente agonie du règne de l'automobile en est l'exemple le plus frappant, l'espèce s'éteint doucement remplacée par de nouvelles espèces dans la famille de la mobilité.
La contemporanéité de cette approche réside dans le questionnement sémantique de la ville vue à travers le filtre de la détermination des règles génétiques où l'ADN des acteurs et des espèces évoluent simultanément aux modifications des conditions sociales, culturelles et climatiques du biome urbain.