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En passant par les rives de la Casamance pour mieux retrouver le sourire des belles Sénégalaises aux plages bleues de Tahiti, le recueil de poésie, Si je n'ose... nous offre une balade, un envol vers des horizons nouveaux. Une balade de vers, une randonnée de pure beauté qui s'impose par elle-même. "Ma belle joie cachée d'un midi ensoleillé d'Afrique / Lorsque je marche le long des ruisseaux féeriques.
/ Où est passée cette Afrique dont parlent les pyramides / Et dont les terres, jadis fleuries, sont devenues arides ?" De la poésie classique qui vous fait vibrer le corps et vous bouscule l'âme, Si je n'ose... nous fait découvrir le Nouchi, l'argot ivoirien avec Coupé-décalé vous enivre et vous amène à esquisser des pas de danse. "Farotement, farotement, farotement / Avec ses grands borôs d'enjaillement / Et la Jet Set, tu as vu ma pointinini ? / Ca, je te dis, ce pour teuuh la go petini" Il vous fait replonger à l'époque de votre belle jeunesse trop vite perdue, et vous fait revivre les temps de folie de votre adolescence.
Avec Lampedusa, le lecteur ressent la douleur du monde, et son hypocrisie que met si merveilleusement à nu le poète. "Lampedusa, tu n'as pas voulu me recevoir cette fois-ci / Me refoulant des splendeurs d'Italie / Quand mon Afrique, déchirée par ses propres maux / Vomit ses impossibles enfants au fond des caniveaux" Avec La danse du Lewi, Phil Nomel d'Escally rappelle bien ses origines Adioukrou, entendons par là, homme de noblesse, d'élégance et de luxe.
Oh... de ce luxe, qui impose le passage aux classes d'âges initiatique, le coeur ardent au travail, l'essence du partage et de l'appartenance au groupe, de la charité intrinsèque des peuples noirs. Il arbore son adioukrouté à tout instant, à tout moment et en tout lieu. "Lattoungblan qui tonne sa rage / Le batteur qui vibre à son art / Pour remplir l'edj'em de ses sages / Ceux qui vont exorciser l'avatar"