Sick city - Grand Format

O'Neill nous plonge dans l'abîme sans fond des turpitudes hollywoodiennes, avec pour guides deux junkies à bout de souffle. Sick City est un portrait sublime, drôle et brutal de L.A., enfer fétide qu'on se surprend à aimer. " Jeffrey observait les rues. Los Angeles était clinquante, laide. Il l'avait constaté dès son arrivée d'Angleterre. Rien n'était assorti. Enseignes de motels pseudo-années 1950, palmiers miteux, affiches criardes, néons tape-à-l'oeil...
Un télescopage insensé de styles, de couleurs et de périodes. Pourtant, bizarrement, l'ensemble produisait un effet hypnotique. La ville l'avait séduit, des années plus tôt, quand Bill l'avait invité pour la première fois chez lui après leur rencontre sur Internet dans un forum de discussion. - Cette ville pénètre entre en toi, lui avait alors dit Bill, et elle n'en sort jamais. Un peu comme une drogue, tu vois ? Tu peux la quitter mais il en restera toujours quelque chose, dans ton cerveau, qui t'y fera revenir.
Elle devient une partie de toi. Jeffrey se demandait s'il aurait la force de quitter définitivement L.A. Ou bien s'il était condamné à y revenir, comme le camé à sa seringue. "