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L'intime (le très intérieur) ne se saisit pas, mais on tend vers lui en l'explorant et lui donnant forme, une seule et même chose. c'est la vie telle qu'elle nous précède. En effet, avant de prendre conscience de cette intériorité toute comparative qui nous habite, nous sommes affectés, voir agités, de sensations agréables ou désagréables, qui n'accèdent à leur pleine existence qu'à l'instant où nous les nommons.
Plus la faculté de les distinguer, de les désigner, de leur donner forme s'affine, plus ce coeur de nous-même, qui échappe, à toute représentation anatomique, se fait subtil, tendre, étendu, sans pour autant occuper pour nous davantage de place que ce "rien dans l'air" dont parlait Shakespeare.