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Comment ne pas associer Albert Camus et le soleil, les soleils ? «Au printemps», écrit-il dans Noces, «Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures, la campagne est noire de soleil...». Dans L'Eté, le champion de la «pensée de midi» constate aussi que «chaque artiste, sans doute, est à la recherche de sa vérité.
S'il est grand, chaque oeuvre l'en rapproche ou, du moins, gravite encore plus près de ce centre, soleil enfoui, où tout doit venir brûler un jour». Dans la diversité de leurs parcours et de leurs expressions, douze auteurs d'aujourd'hui proposent un texte inspiré par l'un des «dix mots préférés» de l'auteur de L'Etranger : «le monde, la douleur, la terre, la mère, les hommes, le désert, l'honneur, la misère, l'été, la mer» auxquels s'ajoutent les noces et le temps.
«Pour saluer Albert Camus»...