Sos En Mer. Recit D'Un Naufrage Volontaire De Pierre Spinelli

Un temps cascadeur, longtemps aventurier et toujours aussi passionné par la mer, Pierre Spinelli n'hésite pas à s'investir dans un nouveau combat. De retour dans son Midi natal, après avoir passé de nombreuses années à l'étranger, il ne conçoit pas la vie au bord de la mer sans un bateau. Un petit voilier, pour, comme il dit : "aller tirer des bords dans le Mistral". C'est lors de l'acquisition d'un "Téquilla" en 1989, qu'il découvre dans l'un des coffres du bateau, un radeau de survie périmé. Surpris devant cette "panoplie du parfait petit naufragé", il se pose des questions sur les réelles chances de survivre en mer, avec du matériel de sécurité, réduit à sa plus simple expression. Après cinq années de recherche et fidèle à son goût de l'aventure, cet illustre inconnu n'hésite pas le 19 septembre 1995, à se faire larguer en Méditerranée, seul, dans un radeau de survie. Durant 21 jours de dérive, Pierre Spinelli connaîtra les tempêtes et les calmes plats, sera percuté à deux reprises par des cargos, passera de longues et pénibles heures dans l'eau suite à plusieurs retournements, et son radeau, victime de la curiosité d'un requin, sera amputé d'un ballast. En prime, il n'attrapera pas le moindre poisson. Le récit de son expérience pour le moins mouvementée, repose la question de la survie en mer et démontre que malgré les témoignages dramatiques de nombreux rescapés, il reste hélas, encore beaucoup à faire dans ce domaine. Un récit qui, s'il appelle les plaisanciers à la prudence et à la réflexion, dénonce un certain immobilisme de la part des Administrations Maritimes et une évolution plutôt timide du matériel de survie. A quand des radeaux de survie dignes de ce nom ?