"L'autorité d'Aristote n'a pas grand poids pour moi" déclare Spinoza à Hugo Boxel. Mais cette défiance à l'égard d'une autorité déclinante n'empêche...
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Résumé
"L'autorité d'Aristote n'a pas grand poids pour moi" déclare Spinoza à Hugo Boxel. Mais cette défiance à l'égard d'une autorité déclinante n'empêche pas qu'Aristote se trouve être, après Descartes, le deuxième auteur le plus cité par Spinoza. La mise au jour de l'édition des Oeuvres complètes d'Aristote utilisée par Spinoza ayant, pour la première fois, permis de conclure à l'existence d'une lecture de première main, Frédéric Manzini montre avec cet outil la nécessité de réévaluer les rapports entre les deux philosophes dans toute leur complexité par la confrontation systématique des deux systèmes. Depuis l'éthique jusqu'à la métaphysique en passant par la théorie de la connaissance, Aristote est un interlocuteur avec lequel Spinoza ne cesse de polémiquer. L'Ethique se présente ainsi comme la nouvelle Ethique à Nicomaque, que Spinoza espère rendre enfin universelle, première et vraie en la démontrant à partir de principes certains.
Sommaire
LA NOUVELLE ETHIQUE, UNIVERSELLE ET PREMIERE
Qu'est-ce que l'homme ?
Comment vivre ?
Le summum bonum
Figures du bonheur
La politique comme prolongement de l'éthique
TROIS GENRES DE CONNAISSANCE
Les aléas du premier genre, entre imagination et expérience
Le deuxième genre : du plus universel au moins universel