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La parole d'Hugo Pernet est rare. Elle est brève aussi. Elle presse du quotidien ce qui est hors de question. Ce qui s'oublie, avant d'avoir pu le formuler. Le passage du concret au poétique. Le concret répété, résistant donc. Résistant au lavage et gardant ses couleurs (son frontal obséquieux), et pose la question au poète : si je vis bien, je ne peux être poète. Le poète y répond sans ambages : si je le suis je le suis (poète).
Voilà pourquoi la parole est rare : entre le quotidien et elle, il y a ironie tautologique : le présent se redit puis s'oublie, la parole indélébile est unique.