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Pour de nombreux pèlerins actuels en route vers Compostelle, l'itinéraire empruntant le port de Roncevaux est devenu le passage presque unique pour franchir la barrière pyrénéenne. C'était loin d'être le cas au Moyen Age : le fait de réaliser ce pèlerinage dans les deux sens, aller et retour, ouvrait différentes opportunités aux marcheurs qui en profitaient pour suivre des routes différentes. Si les cols des Pyrénées occidentales, à l'altitude raisonnable, voyaient le flux des marcheurs les traverser au printemps, ceux des Pyrénées centrales, bien plus élevés, étaient utilisés par certains à leur retour de Saint Jacques.
La neige qui les obstruait avait eu le temps de fondre, rendant dès lors leur accès praticable. Que reste-t-il aujourd'hui de ces itinéraires ? Seulement leurs tracés sur les cartes anciennes des 17 et 18e siècles et un extraordinaire maillage d'édifices romans. Hélas, situés hors des routes touristiques, ils ne sollicitent guère la curiosité des vacanciers de passage. Cet ouvrage, très illustré, a pour objectif de les sortir de leur injuste oubli et, quelques pèlerins recommençant à effectuer le trajet dans les deux sens, peut-être d'inciter certains à rouvrir un jour ces Chemins oubliés.