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Est-il un menteur celui qui dit en être un ? A cette question irréductible, la théorie de la re-présentation apporte une réponse dont la simplicité se réfère aux aléas de la scène (dans un sens large). Mais, quand on parle de "re-présentation", il ne faut pas confondre celle-ci avec une "représentation". La première est un processus, tandis que la seconde n'est qu'un objet. Nuance étonnante quand on croit connaître le théâtre alors qu'en vérité, en dépit du plaisir qu'il nous donne, on ne s'interroge pas sur ce qui lui permet d'être.
L'auteur affirme ici que ce qui fait exister le théâtre n'est pas étranger à ce qui fait être bien d'autres choses. A commencer par la matière ! Les fondamentaux du théâtre nous surprennent d'autant plus qu'ils forment un dispositif susceptible de s'articuler avec un support mathématique (très simple) à partir duquel on peut effectuer une prédiction d'ordre physique. Pour qu'une théorie contribue à nos connaissances, il est nécessaire qu'elle produise des expériences critiques non prédictibles par une autre théorie établie.
Par nature, la scène de théâtre est un champ expérimental mais, jusqu'ici, personne n'a mis en valeur le lien qui la relie avec une prédiction physique telle que : le processus de re-présentation est corrélatif à l'existence de la matière. C'est ici chose faite.