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Entre 1937 et 1939, Charles de Gaulle a exercé le commandement du 507e régiment de chars de combat à Metz. Cet èpisode peu connu de sa vie ne manque pas d'intérêt. Sur le plan humain, il rélève les qualités et les travers d'un officier tenace et exigeant, pragmatique et audacieux. Mais il montre aussi une tragédie : celle d'un pays qui refuse de voir la guerre qui approche et d'une armée aveuglée par le souvenir de sa victoire de 1918.
Les officiers d'état major se montrent sourds, pour ne pas dire hostiles aux théories nouvelles que défend de Gaulle quant à la façon dont il faut désormais employer les chars. Ironie du sort : le seul homme qui l'écoute vraiment se nomme Guderian, il est allemand, et c'est à lui qu'Hitler confiera le soin d'envahir la France avec ses division blindées... Pour mener à bien cette enquete, Joël Cambre, lui même Saint-Cyrien et ancien officier de carrière, a interrogé de nombreux témoins directs et consulté des archives inédites à ce jour.
Toujours le plus a été écrit dans la cadre d'un travail de recherche universitaire.