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Comment la gauche, arrivée au pouvoir au mieux de sa forme, unie, auréolée de toutes les victoires électorales, forte d'une solide confiance des Français, a-t-elle pu en deux ans seulement tomber au fond du trou ? Comment peut-elle s'en sortir ? Jean-Marc Germain, député socialiste et leader des «frondeurs», raconte «de l’intérieur» la crise politique actuelle et propose des issues. Des premières fêlures comme celle d'une loi bancaire renonçant à vraiment remettre la finance au service de l'économie, à la fracture que constitue les 20 milliards sans contreparties du CICE, jusqu'à la cassure du pacte de responsabilité, en passant par une multitudes de renoncements, petits ou grands, Jean-Marc Germain dans cet ouvrage décrypte les raisons de l'irrésistible dégringolade de la gauche depuis son arrivée au pouvoir en 2012.
Il y défend surtout l'idée que l'erreur n'a pas été d'avoir été élus sur un programme inapplicable mais au contraire de ne pas avoir appliqué ce programme. Ce livre montre comment l'hyper-concentration des pouvoirs dans les mains du Président de la République conduit paradoxalement à la paralysie de la volonté politique si ce n'est à la soumission aux "intérêts financiers" et plaide, comme antidote, pour une VIème République, qui allie stabilité institutionnelle avec un nombre plus important de parlementaires.
Certes sans concession ni caricature, le propos de Jean-Marc Germain se veut d’abord porteur de propositions et d'optimisme : Il n'est pas trop tard affirme-t-il pour réussir, à condition de reprendre le fil des valeurs socialistes. Et à condition, aussi, d’éviter ce piège qui tend à faire croire que la modernité et le courage seraient pour la gauche de détricoter au XXIème siècle ce qu'elle a fait au XXIème.
La modernité, pour cette génération nouvelle de politiques que représente Jean-Marc Germain, c'est surtout de réussir à relever deux défis essentiels de notre époque: la transition écologique et la mutation numérique. Et le devoir pour la gauche, pour les socialistes, est de puiser en elles les conditions du progrès et la justice sociale.