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Voici des pages de la correspondance d'une famille protestante de Saintonge attachée à son terroir, " prête à tout sacrifier à la tendre amitié ", et relatant de 1770 à 1794, le plus souvent paisiblement, les menus faits du quotidien de la vie. En fait, un trompe-l'oeil, un leurre de sérénité. Encadrée de violence cette vie, au jour le jour, se révèle loin de couler comme un long fleuve tranquille.
En ouverture (1729), un récit poignant d'intolérance religieuse suivi d'un froid journal de la traite africaine : 30 morts à l'arrivée pour 516 captifs au départ : et c'est peu nous dit-on ! A la sortie, (1791-1793), la fuite d'un roi. A Paris, ici on bâfre, là une misère plus grande que jamais. À Saint-Domingue, la révolte des Noirs avec des massacres des deux côtés. Pendant ce temps, en France, une Vendée qu'on assassine : " Notre cavalerie en a fait une boucherie ".
Alors, vie paisible ? Non. Traite, Révoltes et Révolution, les mots ne sont pas trop forts.