En cours de chargement...
Quarante-cinq ans de militantisme acharné, de convictions forgées au contact des mineurs, des métallos, des dockers du Nord, des universitaires, des artistes et des intellectuels engagés : ainsi se présente Alain Bocquet. Un communiste éduqué par des résistants. Patron de la puissante fédération communiste du Nord à 31 ans, adjoint de Pierre Mauroy à la mairie de Lille, membre du bureau politique du PCF en 1990, donné comme successeur de Georges Marchais en 1994, il reste à ce jour le dernier président d'un groupe communiste à l'Assemblée nationale.
Ses adversaires redoutent son sens inné de la formule, quand sa gouaille fait le bonheur des journalistes. Orthodoxe tendance " dinosaure fossilisé " pour les uns, leader charismatique proche de l'homme providentiel pour les autres, meilleur ennemi des socialistes du Nord, allié objectif de Jean-Louis Borloo dans le Valenciennois, le " baron rouge de Saint-Amand-les-Eaux " fréquente sans complexe les patrons, au risque parfois de désarçonner les siens.
Il n'en a cure. Volontiers provocateur, narcissique et pudique, Alain Bocquet se révèle aussi un homme chaleureux, qui a gardé beaucoup de " Till l'Espiègle ", héros de son enfance. Des témoins venus de tous les bords politiques complètent ce portrait bigarré.