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Tout au long des cinquante années que Jean, écrivain, et sa femme aujourd'hui disparue, ont partagées avec leur fille Camille, ils ne se sont guère confiés l'un à l'autre. Et soudain, le monde bascule quand Camille apprend que son père, atteint d'une maladie neurovégétative, est condamné. Un regard vers le ciel est le récit d'un combat désespéré contre une maladie qui, peu à peu, dépossède l'écrivain de l'usage de son corps, puis de sa parole et de ses mots.
Le regard seul subsiste. Comment faire face et maintenir le contact dans l'univers glacé de la maison de long séjour où Jean a trouvé refuge ? Comment être fidèle à la promesse faite à son père pour l'aider à mourir dans la dignité. Mais ce récit, qui pourrait n'être qu'une tragique fin de vie, un deuil avec son cortège de souffrances et de culpabilité, est aussi un retour vers l'enfance heureuse, la complicité des jours anciens.
Un dialogue avec le père par-delà la vie et la mort, un monologue traversé de colère et de sérénité. Ici, l'écriture est le pont entre le ciel et la terre, l'absence et la présence. Camille, inlassablement, s'interroge au fil d'un récit disloqué, alternant paroles poétiques, réflexions, notes, silence, qui raconte l'histoire d'un retour impossible, d'un amour murmuré. Pour renouer le fil interrompu, Philippe Pichon use d'une prose poétique épurée qui restitue la simplicité du monde.
Dans cette parabole entre récit et roman, le policier écrivain tente d'exorciser la mort qui, toujours, rôde.