Au fil des minutes le jour s'organise enfin, bien que subsiste toujours par principe un risque de chaos. Les gris s'accommodent de bleu, les roses s'estompent...
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Au fil des minutes le jour s'organise enfin, bien que subsiste toujours par principe un risque de chaos. Les gris s'accommodent de bleu, les roses s'estompent et les oiseaux prennent couleur et plume. On se sentirait certainement mieux si toute cette mise en scène biblique n'avait pas goût d'ennui, tant le jour pèse à regretter les affres de la nuit légère et le spectre d'un sommeil trop souvent interrompu. J'imagine qu'il y a là une forme involontaire d'ascèse, à transformer ainsi les bauges du désir et du songe en ornières de fatigue, ne jouir de rien. Là, seules les plaies sont débridées.