C'est "pop". Omniprésent, ce petit mot de trois lettres envahit depuis un demi-siècle le monde de la culture sans qu'on sache très bien ce qu'il signifie ou ce qu'il englobe. Label de qualité ou sceau d'infamie, il est apposé sans discernement dans toutes les sphères de la création, de la musique - où il a vu le jour - aux beaux-arts, sans oublier le design et aujourd'hui la littérature ou les médias.
Abréviation de populaire, il s'agit aussi d'une onomatopée qui dénote le côté "fun" des produits qu'il caractérise. Si c'est "pop", ce n'est pas sérieux, pas durable, sans doute pas très important Ce qui est considéré pop éclate comme une bulle et disparaît aussi vite. La culture pop serait celle de l'éphémère, du jetable. Et pourtant, la "popitude", art de l'instantané né avec la société de consommation, résiste à l'usure du temps et représente aujourd'hui plus qu'une tendance, presque une esthétique.
Le jetable est devenu durable. Bienvenue dans le monde pétillant de la pop.