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Près de 30 ans de périurbanisation ont fait émerger, en France comme ailleurs, de vastes régions urbaines, parmi lesquelles la région urbaine de Lyon - St-Etienne. La métropolisation de ces espaces intègre des périphéries de plus en plus lointaines dans une même logique urbaine, mais n'unifie pas pour autant la société des périurbains. A travers l'observation de l'emploi, particulièrement de l'emploi tertiaire banal de commerce et de services aux ménages, il apparaît qu'à l'éclatement de la ville, par étalement, correspond un éclatement du système de l'emploi, par segmentation, cette correspondance n'étant pas forcément du domaine de la causalité.
Dans ce processus d'intégration - précarisation, c'est la " France moyenne " celle des suburbains et des employés, qui se trouve aujourd'hui sur le front des mutations socio-spatiales. Aux marges de la grande ville, de nouvelles polarités, comme les plates-formes commerciales de grande distribution, ou des centralités revivifiées, celles des petites villes à portée de la métropole, sont le cadre de ces mutations qui intègrent et segmentent tout à la fois de nouveaux territoires.
Telle est la thèse présentée par cette étude réalisée avec l'aide de la DATAR et du Plan Urbain, sur l'exemple de la Région Urbaine de Lyon (RUL), par la jeune équipe de recherche de l'Institut d'Urbanisme de Lyon.