Au cours des années 90, les électeurs, exténués par les recettes néolibérales de l'ère Thatcher et Reagan, portaient au pouvoir les démocrates...
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Au cours des années 90, les électeurs, exténués par les recettes néolibérales de l'ère Thatcher et Reagan, portaient au pouvoir les démocrates américains et les sociaux-démocrates maastrichtiens. Ces partis avaient cependant subi de profondes mutations : " recentrage ", abandon du keynésianisme, glissement progressif d'un programme social-démocrate à un positionnement social-libéral, le tout au nom d'une prétendue " troisième voie ". Bill Clinton l'inaugura avec ses New Democrats, suivi par Tony Blair et son New Labour et par Gerhard Schröder et sa Neue Mitte, tandis que le Parti communiste italien se transformait par étapes en Démocrates de gauche. Le Parti socialiste de Lionel Jospin ne dérogea pas à la règle, malgré les contraintes imposées à son gouvernement par la force des résistances sociales en France. La " troisième voie " est restée cependant introuvable, car incapable de renverser la tendance au creusement des inégalités sociales. D'où la déception des électorats traditionnels de la gauche et la montée de l'abstentionnisme, menaçant du même coup les adeptes du social-libéralisme de revers électoraux. Originaires de plusieurs pays et d'opinions politiques diverses, les auteurs de Variations 2 soumettent le social-libéralisme, à une critique de gauche.
Sommaire
La " troisième voie " ou le néolibéralisme à visage souriant
Clinton et " l'exceptionnalisme " américain
Du Labour Party au New Labour ; étapes d'une rupture avec la social-démocratie
Aux sources idéologiques du blairisme
Schröder et l'avenir du Parti social-démocrate allemand
La transformation historique du Parti communiste italien
Jospin ou la gauche de marché
La dynamique de la " non-alternative " : nouvelle social-démocratie, Union européenne et globalisation
Les aspects discordants du développement mondial : le Rapport mondial sur le développement humain 2000 des Nations unies