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Per angusta ad augusta. Les chemins qui mènent à la gloire sont étroits. C'est le lot de tout aspirant au succès. Le héros, en plus, n'a pas reçu les dons nécessaires pour y parvenir seul malgré ses efforts. Il lie son destin à Vent d'Ange. Quand sa protectrice, reine du barreau et des prétoires, prend la fille de l'air, il se retrouve Gros-Jean comme devant : sa reine envolée, sa boussole s'affole.
Il part dans toutes les directions. Quand il recrute enfin les détectives César Pion et Amédée Paon, "enquêteurs officiels de l'Elysée" , secondés par la belle Natacha accompagnée du chat Béhémoth, la machine s'emballe. Chausse-trapes et fausses pistes s'accumulent. Chacun se pousse du col pour montrer qu'il sera à la hauteur de la mission. Acta est fabula. Vaudeville tout autant que farce bourrée de réminiscences de littérature policière (la vraie, à l'ancienne, celle où le cerveau résout l'énigme), la matière impalpable et implacable des chapitres rafraîchit l'esprit comme un vent coulis en période de canicule.
Foutraque, pas politiquement correcte, cette succession d'aventures truculentes sur lesquelles déferle une tornade rabelaisienne, dont un Ehpad littéraire pour héros d'ouvrages non lus, ne donne pas dans la dentelle, tendance arsenic. Dans ce cimetière des éléphants, murmure un Vent d'Ange gardien, gît le plaisir de lire, de relire, de découvrir la littérature sans laquelle l'homme se sentirait bien seul.
Que serait-il sans un double je ?