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Le centralisme français est source de blocage pour penser l'aménagement du territoire en intégrant l'espace européen. Le projet ferroviaire Via Atlantica reste donc ignoré par la technostructure parisienne malgré ses atouts pour réparer nombre des fractures territoriales de notre pays. Il offre aussi au Lyon-Turin, aujourd'hui cul-de-sac sur un axe est-ouest européen inachevé, sa prolongation naturelle vers la façade atlantique européenne.
Et pourtant, au moins trois projets auraient pu y contribuer, mais les débats publics les concernant sont restés du divertissement. Dans un pays fragmenté et archipélisé, où règne le désarroi, la Via Atlantica peut fédérer 37 % de la population et donne du sens pour refaire peuple dans une oeuvre commune, chacun étant appelé à co-construire le triangle Bretagne-Pays basque-Alpes ainsi structuré. Le rail doit jouer le rôle qui lui est dû comme principal outil des transitions écologique et énergétique.
De plus en plus de citoyens l'exigent. La covid a aussi rebattu les cartes. La Via Atlantica se fera si la majorité silencieuse devient une majorité agissante et si, face à un Etat incompétent sur le sujet, l'Union européenne prend le relais pour achever le réseau structurant le continent.