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A l'heure où beaucoup nous voient entrés dans la post-modernité, ne conviendrait-il pas avant de songer à négocier une sortie, fut-elle élégante, de mieux comprendre l'entrée dans la modernité et le rôle qu'a pu y jouer la Renaissance ? Hannah Arendt rapporte le tournant de la modernité au découplage des genres de vie active et contemplative. Ce livre qui réunit les actes du XLVIIe colloque humaniste du CESR organisé à l'occasion du double centenaire de Pétrarque et d'Alberti entend en portant un regard particulier sur ces deux auteurs explorer les rapports complexes qui vont d'une laïcisation de la vie solitaire chez le premier à une exaltation de la vie civile revendiquant pourtant en son sein une place éminente pour les intellectuels.
Les vertus de l'une et l'autre vie sont mises en valeur tant par les différents arts que par la spiritualité ou la réflexion parfois dialoguée comme chez Landino qui fait du personnage de Paolo dal Pozzo Toscanelli un exemple de réussite dans l'action comme dans la contemplation. Plusieurs contributions s'arrêtent spécialement aux réalisations artistiques et au contexte florentin. Ainsi une modernité qui ne verrait dans la Renaissance que le renversement des valeurs de la contemplation au profit de l'action, voire du travail, passerait-elle à côté des subtiles équilibres cherchés entre les genres de vie par une époque d'ailleurs capable de réhabiliter les joies de l'art et de la volupté.