En cours de chargement...
Au-dessus de ma maison brûlée se retrouvent des poètes morts. Ils se lisent les uns aux autres des poèmes. Chaque vers est un essaim d'insectes dans l'air. Leurs cheveux longs recouvrent les collines du pays... Dans chaque feuillage du cerisier bat un coeur de poète. A présent avec leurs doigts avides et leurs langues étalées ils reconnaissent autrement le goût des substances et leurs frictions secrètes.
Je sais qu'ils disparaîtraient à l'instant des collines et des branches si j'entreprenais plus résolument de reconstruire ma maison brûlée. Recueil bilingue bosniaque / français.