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... son engagement fut constant. De cent manières diverses, il est bien descendu dans l'arène. Lui qui pourtant a passé les deux tiers de sa vie dans la disgrâce, dans l'errance et l'exil, dans la rupture, mal aimé de son souverain Louis XV, interdit de Paris et loin de ses amis chers qui furent son premier public. Toujours menacé et toujours prêt à fuir. Hanté, jusqu'à l'obsession, et jusqu'à son dernier souffle, par la terreur d'être, après sa mort, jeté à la voirie, et partageant ainsi le sort, qui l'avait indigné, d'Adrienne Le Couvreur.
Sur cet engagement de Voltaire, voici ce qu'écrivit Diderot à Sophie Volland : "C'est Voltaire qui écrit pour cette malheureuse famille. Oh ! mon amie, le bel emploi du génie ! Il faut que cet homme ait de l'âme, de la sensibilité, que l'injustice le révolte, et qu'il sente l'attrait de la vertu. Car, que lui sont les Calas ? Qu'est-ce qui peut l'intéresser pour eux ? Quelles raisons a-t-il de suspendre des travaux qu'il aime, pour s'occuper de leur défense ? Quand il y aurait un Christ, je vous assure que Voltaire serait sauvé ".
Raphaël Roche