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Le premier tour des présidentielles a été marqué par le résultat historique de Marine Le Pen : jamais le Front National n'avait rassemblé autant d'électeurs en France, passé de 4, 8 millions en 2002 à 6, 4 millions en 2012. Dans le Gard la dédiabolisation du Front national a fonctionné et les électeurs assument leur choix, de Saint-Gilles aux zones rurales des Cévennes traditionnellement à gauche.
Pourquoi ? Misère, chômage (avec le Pas-de-Calais, le Gard est le département français qui verse le plus de RSA : on dénombre ici 25 000 bénéficiaires ; le taux de chômage y culmine à 14 % et 5 000 emplois industriels ont disparu en 10 ans), sous-équipements scolaires et culturels. Mais ce vote est également profondément et ouvertement marqué par le racisme, dans une région pourtant historiquement façonnée par le mélange des populations et alors même que les Français d'origines immigrées sont absents de bien des territoires concernés.Ancrées dans le département du Gard, les éditions Au diable vauvert ont réuni un collectif d'historiens gardois et de spécialistes du Front National pour étudier et éclairer ce vote par la sociologie, l'histoire et leurs évolutions récentes.
Retour aux chiffres, aux sources, aux statistiques, cet ouvrage décrypte, à la lumière d'un événement local, une actualité qui concerne la France mais aussi l'Europe. Il répondra aussi aux Gardois et Languedociens démocrates qui cherchent des réponses, des arguments, et ne se résolvent pas à laisser s'étendre le racisme et « le vote de la honte ».