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Etrange destinée que celle de la Franc-maçonnerie : méconnue, redoutée, raillée, courtisée, condamnée, interdite, elle est toujours là, près de trois siècles après sa naissance. Elle a traversé les régimes politiques, les révolutions, les conflits, les crises, avec une discrétion qui la faisait soupçonner de complot contre l'ordre établi. Soupçonnée à tort, successivement de pratiques mystérieuses, d'influences politiques, d'affaires douteuses, elle a continué à travailler à améliorer une société et un monde encore marqués par les inégalités.
Car dans les loges se sont élaborées de grandes idées sociales : l'école gratuite, obligatoire et laïque, les congés payés, les assurances sociales, et bien d'autres réalisations. Il fallait des hommes et des femmes pour inspirer de nouveaux comportements sociaux, pour entrer en dissidence contre les préjugés, pour réfléchir dans le calme des temples. Cette obligation est encore d'actualité en un temps où le présent omniprésent semble abolir tout projet, tout idéal, toute utopie.
Les francs-maçons ont parfois des noms célèbres comme Montesquieu ou Franklin, Goethe ou Stendhal, Mozart ou Duke Ellington, Louise Michel ou Salvador Allende, Kipling ou Bolivar. Mais il ne faut pas que les arbres cachent la forêt de tous les frères et sœurs qui œuvrent sous l'égide de la liberté de pensée, de la solidarité, de la laïcité. Alors des rêveurs impénitents les franc-maçons ou des inspirateurs d'avenir ?