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Le 1er janvier 1994, à la surprise générale, des milliers d'indiens du Chiapas, Etat du Sud-Est mexicain, se soulevaient en armes contre le gouvernement central de Mexico. Leur revendication : démocratie, liberté, justice ! Leur mot d'ordre : i Ya Basta ! (" ça suffit ! "). Très vite, par la plume de leur porte-parole, le désormais célèbre sous-commandant Marcos, les soldats de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) seront entendus du monde entier, privant le gouvernement mexicain de l'écrasement muet qui aurait bien arrangé ses affaires ainsi que celles des milieux financiers internationaux, notamment chez l'embarrassant voisin du nord.
La guérilla zapatiste, qui n'a plus tiré le moindre coup de feu depuis le mois de février 1994, est vite devenue dans le monde entier le symbole de la résistance à l'oppression et à l'arrogance de l'argent. A l'heure où vous lirez ces lignes, les insurgés zapatistes sont toujours assiégés dans leur jungle, privés de médicaments, de vivres et, bien entendu, de liberté. Dans tous les pays, des comités de soutien se sont organisés, reprenant à leur compte une lutte dans laquelle se sont reconnus de nombreux citoyens.
Qu'il s'agisse des Maliens à Paris, des ouvriers à Berlin, des Aborigènes à Sidney, des SDF à Chicago ou des femmes à peu près partout dans le monde, chaque pays compte ses indiens du Chiapas, ses victimes du néolibéralisme. Voici la deuxième année des communiqués de l'EZLN, celle de la mondialisation du combat. Comme toujours, l'humour, la poésie, la grandiloquence sont au rendez-vous, grâce à l'extraordinaire talent littéraire de Marcos.
Lisez les mots qui ont touché le monde, ceux dans lesquels se sont retrouvés tous les exclus, pleins d'un espoir nouveau. Celui d'un monde meilleur ?