Ce livre inscrit la réception de Zola dans le contexte de la Guerre froide. En 1952, l'auteur est mort depuis un demi-siècle. Deux images lui collent...
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Résumé
Ce livre inscrit la réception de Zola dans le contexte de la Guerre froide. En 1952, l'auteur est mort depuis un demi-siècle. Deux images lui collent encore à la peau : celle de l'écrivain naturaliste "putride" et celle du défenseur de Dreyfus. Des images qui à cette époque font encore polémique. Il apparaît cependant que Zola bénéficie d'une véritable réhabilitation de la part de la critique dans les deux blocs. L'Ouest et l'Est adoptent des stratégies différentes, en fonction de leurs priorités respectives et de leur confrontation, chacun valorisant une image de Zola contre une autre. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la France fait de lui un modèle de l'intellectuel engagé ; puis les travaux issus de la Nouvelle critique redécouvrent l'écrivain. Dans les mêmes années, sous l'impulsion du grand romaniste Victor Klemperer - l'auteur de LTI. La Langue du Ille Reich - et de son assistante Rita Schober, la RDA entame un processus de réhabilitation de Zola en tant que grand écrivain réaliste, tandis que la RFA ne s'intéresse guère à lui. Il faut attendre les années 1970 pour que de nouvelles lectures voient le jour en République fédérale, à la faveur d'une repolitisation de la critique universitaire. Dans la " patrie des ouvriers et des paysans ", Rita Schober, qui a été choisie dans les années 1950 pour retraduire l'ensemble des Rougon-Macquart, ne se contente pas de réévaluer Zola comme romancier du prolétariat. Elle déploie les richesses de son esthétique réaliste. Affrontant le verdict marxiste jusque-là hostile à l'écrivain naturaliste, elle s'inscrit néanmoins dans les limites d'un système. En l'espace d'une vingtaine d'années, elle assouplit les principes esthétiques en vigueur en RDA, restituant au marxisme sa dimension humaniste. Aurélie Barjonet s'attache à retracer une histoire intellectuelle et culturelle récente et significative. Utilisant une approche comparatiste qui confronte des réceptions croisées, elle nous offre une relecture originale qui permet d'évaluer l'impact posthume de Zola, intellectuel et écrivain. Elle met au jour les obstacles auxquels son oeuvre capitale s'est heurtée dans la critique de la seconde moitié du vingtième siècle. Si les contradictions inhérentes à l'oeuvre ont été le moteur de la création zolienne, elles expliquent aussi l'aventure de sa réception. On peut penser que cette réception a joué un rôle important dans l'évolution de la critique moderne.
Sommaire
ZOLA AU LENDEMAIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE : UN PATRIMOINE DEMOCRATIQUE
Politiques culturelles allemandes et réception de la littérature française
Le boom du cinquantenaire (1952)
DU "MAUVAIS REALISTE" AU "REALISTE MALGRE LUI" (RDA, 1949-1956)
Victor Klemperer et Alfred Kantorowicz : deux récepteurs de Zola, deux marginaux en RDA
Réhabilitation de Zola en réaliste (Rita Schober)
LA REHABILITATION DE ZOLA EN "NOVATEUR" (RDA, 1956-1978)
Une édition désormais complète (1956)
Nouvelle conception du réalisme (1957)
Reprise de la rivalité entre Zola et Balzac
ETUDE CROISEE DES DEUX RECEPTIONS ALLEMANDES ET DE LA RECEPTION FRANCAISE (1949-1978)
A la découverte des profondeurs de Zola (la critique française moderne)
Comparaison de la recherche sur Zola en RDA et en RFA
Aurélie Barjonet est maître de conférences en Littérature comparée à l'université de Versailles St-Quentin et membre du Centre d'histoire culturelle des Sociétés contemporaines de cette université.
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