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Dans son ouvrage Le Christ devant la raison, Vincent Holzer se livre à un projet ambitieux. Il reprend la question du rapport entre théologie et philosophie sous l'angle inattendu de la christologie dans ses métamorphoses modernes et contemporaines. Le sujet traite de la question dans une période où la christologie comme discipline de la théologie se détache de plus en plus du domaine où l'avait confinée l'apologétique, celui de la preuve, pour se développer en un domaine de signification où le Christ est au centre d'un ordre des choses dont il est la synthèse idéale.
Mais le christocentrisme, né d'une intensification métaphysique en théologie, n'est pas sans ambivalences. Il peut mettre à mal la logique de la foi et le paradoxe fondamental qui la soutient et dont la christologie est précisément la forme intelligible.