En cours de chargement...
Nul besoin d'imaginer un bourrage de crâne permanent ou la peur du peloton pour penser le "consentement" des soldats : l'intériorisation par l'école, le service militaire, les cérémonies politiques, le discours de la revanche, la grande presse à sensation, la psychologie des nations ; cette intériorisation passait aussi par une éducation des corps, une incorporation des logiques de l'obéissance et de la force.
A ce titre, ce n'est pas la guerre qui fait naître une culture de guerre, mais la nationalisation des sociétés européennes qui portait dans son sein, au sein même du procès de civilisation des moeurs et de la domestication de la violence par l'Etat, la possibilité de son défoulement exutoire au profit de logiques d'Etat.