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Sur le site de Reims "Les Epinettes", situé hors les murs au nord-est de Durocortorum, plusieurs occupations antiques ont été mises au jour, qui s'étendent sur plus de 5000m2. Il s'agit d'une part, d'un verger avec de multiples fosses de plantation, d'autre part de plusiers constructions sur poteaux et d'une série de structures en creux qui correspondent à un habitat rural. Implanté entre les lignes de front de la premières guerre mondiale, le site est largement perturbé par les vestiges de ce conflit.
trois phases d'occupations antique ont pu être définies Haut-Empires (phase 1), fin du IIIe/ début du IVe siècle de notre ère (phase 2/3), deuxième moitié du IVe siècle de notre ère (phase 4). L'occupation du Haut empire consiste en un verger dont le plan obéit à un agencement orthonormé. Il se compose de grandes fosses quadrangulaires, de même module (environ 1,20 m de côté en moyenne) régulièrement espacées de quatre mètre les unes des autres, sauf dans la zone médiane où un médiane où un espace de 8m à été laissé vierge de plantation et constitue ainsi une allée centrale.
Ces grandes fosses sont bordées au nord par une rangée de fosses de même forme mais de moins taille (environ 0,70 m de côté) qui s'intercalent entre les fosses principales. Le tout est délimité, au nord par un long fossé rectiligne. Ce jardin antique n'est pas connu dans sa totalité puisqu'il s'étend, en tout cas à l'est de la zone de fouille, sous l'habitat moderne. Ce verger, très homogène dans sa chronologie et sa mise en oeuvre, n'est accompagné que d'une fosse polylobée et de quelques structures en creux isolées.
Toutefois, la présence d'un bâtiment à proximité est attestée par du mobilier de démolition recueilli dans les comblements des structures des phases suivante. Il s'agit sans doute d'un habitat fonctionnant avec le verger et situé en-dehors de l'emprise de la fouille. les principales structures des IIIe et IVe siècles de notre ère sont une cave, un cellier, une latrine, plusieurs fosses de rejet et un four domestique.
Ces éléments sont répartis immédiatement à l'ouest du verger, sans empiéter sur ce dernier. La structure excavées est conservée sur une hauteur de 2m. Elle possède un escalier d'accès sur le côté occidental et une niche, placée à hauteur d'homme et taillé dans un mur nord. Le four, qui jouxte la cave du sud, est constitué d'une chambre fragment de tegulae, de céramiques et d'enduits peints. Son ouverture se trouve à l'est, où se situe son cendrier de très grande taille : 4m x 6m.
Ce dernier, profond d'une quarantaine de centimètres, était entièrement comblé par des fragments d'éléments de construction. Le cellier, protégé par une superstructure sur poteaux, est une petite fosse rectangulaire de 3.7 m2. Dans les niveaux inférieures du comblement on peut lire l'emplacement de plusieurs creusement destinés à accueillir des vases de stockage. Ces structures correspondent à ce que l'on rencontre généralement sur les bordures des habitats de Bas-Empire.
Les structures des IVe et Ve siècles de notre ère se concentrent dans la moitié centrale de l'emprise de la fouille. De nombreux trous de poteau dessinent le plan de plusieurs bâtiments, dont certains se succèdent sur le même espace. Deux puits et une vaste structure légèrement excavée et rectangulaire, qui peut être identifiée comme un atelier, complètent cette occupation de l'Antiquité tardive. La physionomie générale de cet habitat du Bas-Empire reste difficile à définir en l'absence de certitude quant à son étendue.
Il est probable que seule une portion en a été observée lors de la fouille c'est pourquoi son organisation interne ne peux pas être appréhendée. Quant à son statut, il est aussi délicat à deviner, bien qu'il soit certain que nous sommes en présence d'un habitat. Plusieurs arguments indiquent une activité artisanale, de tabletterie et, de façon bien plus incertaine, de travail des alliages cuivreux.