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La société hypermoderne se caractérise notamment par l’extension des logiques gestionnaires de maîtrise et de rendement aux pratiques relationnelles, sociales, éducatives et thérapeutiques. Le pragmatisme positiviste de l’efficacité immédiate et du contrôle évaluatif ne se contente pas de structurer les organisations, il tend à formater les pratiques, à réduire les professionnels à des agents mettant en oeuvre des procédures.
Dans ce contexte, les pratiques cliniques sont mises à mal, qu’elles soient disqualifiées par référence au modèle des technosciences, ou qu’elles soient elles-mêmes parasitées par des logiques opératoires liquidant la question du sujet et du sens. Que nous permet de penser l’évaluation des pratiques et des théorisations dans le champ de la médecine, de la psychanalyse, et de ce que l’on a pu désigner comme l’orientation des «sciences humaines cliniques» face au retour des idéologies biologisantes, du mécanisme des neurosciences, du simplisme normalisant du cognitivo-comportementalisme ? Quelle cohérence dans l’approche clinique aujourd’hui ?