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En 1967, dans son séminaire La logique du fantasme, Lacan estime encore que la sublimation est "restée dans la théorie analytique dans un certain suspens" et qu'autour d'elle "se sont accumulés le plus de nuages et le plus de faux-semblants". Quels sont ces nuages et ces faux-semblants ? Signalent-ils la difficulté de distinguer la sublimation de l'idéalisation ? Ou s'agit-il du fait de rapprocher la sublimation du sublime et de ne pas s'interroger sur la signification de la "désexualisation" qui lui est rattachée ? Par ailleurs, magnifier la valeur culturelle des oeuvres qui accompagnent la sublimation et contribuent à la faire reconnaître ne fait-il pas écran à sa véritable fonction ? Pourtant, la sublimation, en tant que destin d'une pulsion sans refoulement, trouve sa place dans l'issue de l'analyse et son au-delà, à condition que le fantasme fondamental devienne la pulsion, comme le suggère Lacan à la fin des Fondements de la psychanalyse.
Dès lors, et pour paraphraser Freud, ne peut-on parler de sublimation finie et infinie ?