INfluencia N° 33, juin/juillet/août 2020 - Grand Format

Gandhi : "Les moyens sont comme la graine et la fin comme l'arbre. Le rapport est aussi inéluctable entre la fin et les moyens qu'entre l'arbre et la semence" La crise du Covid-19 est l'occasion d'une photographie du monde, et sans jeu de mot, littéralement un monde à l'arrêt : l'économie en coma artificiel, la mobilité bannie. Consternation, cette société soudain privée de ses repères, dévisse. Alors on se réfugie dans le "good" , l'affirmation d'une raison d'être pour les entreprises qui se traduisait en intentions, discours, mais dont on se rend compte qu'elle donne une cacophonie de paroles dans lesquelles on ne discerne plus grand-chose.
Le good à tout va (noms de marques). Le constat, pour ceux qui ne s'en seraient pas rendu compte, que l'on ne récolte que ce que l'on a semé : une société très inégalitaire, irrespectueuse de son environnement, de sa planète, qui s'assourdit et court droit dans le mur. Dans tous les domaines, le sport, la consommation, le divertissement, on doit trouver une nouvelle façon de faire. Comme le disait Michel Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" Même si cette parole date de huit ans, on peut la reprendre à notre compte aujourd'hui.
Cette partie concerne concrètement le milieu de l'entreprise et des marques : l'importance de la responsabilité sociétale et environnementale, la raison d'être inscrite dans les statuts doit maintenant donner des preuves, pas seulement de vertu mais d'action, rien ne sert de parler sinon. Si certains doivent rebondir, ou ont été forcés par la crise de s'y mettre, d'autres ont de l'avance sur ces sujets.
Exemples d'activisme positif d'entreprises qui se développent dans le respect de l'homme (itv Maud Bailly groupe Accor, itv fondateur Open Hiring) et de l'environnement (Patagonia). L'heure est venue de la résilience, la solidarité, l'altruisme.