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Le président de la République a décidé que la relance de l'économie française et la baisse du chômage passaient par l'allégement des prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises. Que vont en faire ces dernières ? La réponse honnête est que personne ne le sait. Puisque le président et son gouvernement ont décidé un changement structurel de la responsabilité fiscale des entreprises, ils doivent agir pour obtenir en contrepartie une transformation de la responsabilité sociale de ces mêmes entreprises.
Trois pistes sont à explorer. La première est d'engager une politique de dividendes responsables. L'Etat peut ici intervenir de deux façons : par la fiscalité, il peut favoriser les bénéfices réinvestis, par son action en tant qu'investisseur, il peut refuser les distributions de dividendes non raisonnables. La deuxième piste consiste à renforcer le pouvoir des salariés. Prompts à célébrer le "modèle allemand ", les syndicats patronaux oublient souvent de prôner les vertus de la cogestion...
La troisième piste est un rêve. Celui d'un véritable dialogue social où les représentants patronaux négocieraient les conditions d'une entreprise responsable aux yeux de la société dans son ensemble, et pas seulement à ceux de leurs actionnaires et de leurs dirigeants. Après toutes les mesures prises par le gouvernement en faveur des entreprises, un collectif de chefs d'entreprise a lancé un appel mi-avril pour en obtenir plus et plus vite.
Une culture de la surenchère permanente, sans aucun sens du compromis, et de la provocation comme mode de communication (supprimons le Smic, le régime des intermittents, etc.) ne peut tenir lieu de dialogue.