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La question du vivant est aujourd'hui particulièrement critique, à l'époque du réchauffement climatique, de la disparition progressive de très nombreuses espèces, de l'accroissement démographique et des conséquences que celui-ci peut avoir sur la faim dans le monde. En reprenant ce quasi-mot d'ordre, "Vivants d'abord", que le peintre Zao Wou-Ki avait écrit en mai 1968 sur l'estampe offerte aux étudiants de l'Ecole nationale des beaux-arts en lutte, nous voulons non seulement réfléchir aux moyens nécessaires pour résister à la destruction de la planète et à la mort, mais aussi prendre du recul sur le présent immédiat en retrouvant certaines filiations qui ont permis de nouvelles réflexions et pratiques.
Nous réaffirmons ici la dimension proprement politique de la question du vivant et des relations au vivant. L'enjeu est d'inventer un nouveau monde face aux défis de ce siècle. Mais inventer, c'est aussi savoir préserver, imaginer ce qui peut être à partir de ce qui est, et se donner les moyens d'y réfléchir de la meilleure façon. Ce numéro des Carnets du paysage, en coordination avec la manifestation "La Préséance du vivant" de la deuxième édition de la Biennale d'architecture et de paysage d'Ile-de-France, entend y contribuer.