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La ville ne fait pas mouvement, et encore moins parti. Aucun mouvement social de grande ampleur ne se réclamant de la ville n'est apparu sur la scène politique ces dernières années. Dans les partis politiques, cette question demeure une question technique qui exclut de facto toute revendication générale de citoyenneté urbaine. Pourtant, nos villes sont sous tensions : immobilier qui flambe, quartiers relégués qui s'embrasent, incendies de logements insalubres, populations roms chassées vers les fumées des périphériques ou des rocades à l'écart des centres-villes… L'existence de contre-feux allumés par des associations ou collectifs militants, et leur enthousiasmante intensité, indique qu'un imaginaire politique se reconstitue autour de la question urbaine, véritable question sociale de notre temps.
De la reprise en mains des quartiers par leurs habitants à la réquisition de logements vacants, en passant par la réappropriation des espaces publics, c'est le militantisme urbain et sa capacité à devenir un front des luttes sociales que ce dossier voudrait interroger.