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Ce dossier a pour objectif de réfléchir aux processus de construction du patrimoine immatériel, à ses tenants et aboutissants, aux acteurs impliqués, aux buts poursuivis ainsi qu'aux risques et dangers liés à cette forme de patrimonialisation ; et ceci, des deux côtés de l'Atlantique. Le dossier propose de se centrer sur deux axes. Dans le premier, il s'agit de travaux où le territoire devient un levier pour légitimer ou (re)dynamiser un patrimoine immatériel : les théâtres de marionnettes en Italie du Sud, la littérature du cordel au Brésil, ou le bal de Chamarritas açorien.
Dans le second, les auteurs montrent comment le patrimoine immatériel peut-être un moyen pour certains groupes issus de la société civile et/ou acteurs politiques de refaçonner leur territoire, et parfois même leur identité : le fado lisboète, le flamenco andalou, la procession de la Sanch ou encore l'espace littoral équatorien objet d'actions de réindigénisation. L'ensemble d'articles montre la place du territoire dans la construction de l'identité mais aussi dans le besoin de reconnaissance et/ou légitimité en tant que collectif des différents groupes étudiés.
Pour finir, le choix de ces deux axes permet également de réaliser une mise en perspective des différents processus et des mécanismes adoptés au sein de chaque groupe, mettant en évidence des particularités et des points de rencontre.