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Il n'existe pas une mais des " agricultures familiales ", très diverses en fonction des contextes géographiques, économiques, culturels et sociaux. Ce numéro de POUR essaie d'en être le témoin au travers de situations observées au Sud comme au Nord. Lorsque l'ONU proclame 2014 comme " Année Internationale de l'Agriculture Familiale ", elle s'appuie sur la FAO, son organisation pour l'alimentation et l'agriculture, avec un slogan : " nourrir le monde, préserver la planète ".
L'agriculture familiale joue un rôle central dans la poursuite de ces objectifs. Au sein des familles agricoles s'entremêlent les relations familiales (notamment de couple) et les rapports de production. Le prisme du genre permet donc de faire apparaître les stéréotypes sexués et les déterminismes culturels et sociaux qui entrent en jeu dans la définition des rôles et des tâches que femmes et hommes remplissent dans le cadre de l'agriculture familiale.
Cette lecture est trop peu présente dans les opérations lancées par les organisations internationales et nationales. Ce numéro rend compte de la nécessité de remettre l'accent sur la prise en compte des problématiques sociales et sexuées comme garantie de la durabilité des agricultures familiales. Le dossier a été conçu et réalisé dans une démarche liant genre et développement. Dans toutes les initiatives présentées, nous avons voulu souligner les rapports sociaux entre les femmes et les hommes, et les placer dans la perspective d'un développement équitable et durable.
Les bénéfices d'une telle approche, pour toutes et tous, sont mis en relief, et nous montrons qu'il est possible de prendre en compte la dimension " genre " dans les politiques et les pratiques agricoles. Apparaissent aussi, dans la diversité des contextes, les obstacles et les difficultés rencontrées, ainsi que le chemin qui reste à parcourir.