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La violence ne peut pas être réduite à des faits objectifs ni appréhendée "objectivement" , elle relève aussi de la perception et de l'expérimentation qu'en ont et qu'en font les acteurs dans des situations et des contextes. Elle ne peut pas non plus être seulement appréhendée "subjectivement" comme un phénomène subi : dans leur rapport à ce qui est vécu comme violence, les migrants élaborent des stratégies ou des tactiques d'évitement, de protection, pour faire face aux dangers.
Sans directement rendre compte des nombreux usages du concept de violence qui, même adjectivé, violence structurelle, violence institutionnelle, violence interpersonnelle, violence raciste, sexiste, classiste, violence physique, psychologique, symbolique, recouvre un large champ de significations, les auteurs publiés dans le dossier "Situations de violence et migration" questionnent l'inhospitalité et les violences qui affligent les mobilités des hommes et des femmes que ce soit par voie terrestre ou par voie maritime.
On retrouvera les problématiques d'entrée en migration, les aléas des routes empruntées et les situations plus ou moins durables d'installation. On retrouvera également la question centrale du rôle de l'Etat et des logiques administratives et de leurs conséquences sur les populations migrantes.