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Harlem dans les années 20, le quartier noir de New York, devient la Mecque du mouvement d'avant-garde "New Negro" et la capitale d'une révolution culturelle : la Harlem Renaissance. Jazz, gospel, nouvelle littérature, revendication de l'héritage africain, contestation des hiérarchies sociales et raciales bouleversent le rapport au monde et à la modernité de la société américaine. A des milliers de kilomètres de là, dans un Paris tout juste sorti de la Grande Guerre, arrive la vague noire portée par les soldats afro-américains, les musiciens noirs à Montmartre, des artistes comme Josephine Baker et des intellectuels.
Paris devient un autre foyer de cette renaissance culturelle avec la passion pour l'art premier des cubistes ou des surréalistes, la convergence d'écrivains des colonies, les artistes afro-américains fuyant le Maccarthisme, le courant littéraire de la Négritude lancé par Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas... Ils se rendent alors compte qu'ils partagent le même sort et la même quête : être soi et visible.
Et aujourd'hui ? Les mêmes revendications sont prolongées par certains. Il s'agit toujours de décoloniser les consciences, l'éducation, les, arts... Nombreux sont ceux qui se tournent vers le panafricanisme. Le numéro de cette revue interroge cette perspective de la Harlem Renaissance à aujourd'hui. C'est un moment d'histoire sur lequel on s'arrête, parce qu'il peut présager ce qui se passera demain.
C'est un lieu de transmission.