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A partir de l'exemple des engagements dans des organisations mobilisées pour l'aide et la défense des étrangers, Mathilde Pette et Fabien Eloire soulignent la contribution que l'analyse de réseaux peut apporter à la sociologie du militantisme. Leur démarche permet de mettre en évidence deux viviers de recrutement privilégiés - l'un chrétien et l'autre d'extrême gauche - et, plus largement, de cartographier l'espace d'une cause et d'accéder à son niveau organisationnel.
Thomas Sigaud et Benoit Cret étudient le marché de la relocation et montrent comment, en dépit de son encastrement, celui-ci est traversé par des pratiques concurrentielles de pression sur les prix. En s'appuyant sur une enquête par questionnaire réalisée auprès d'enseignants dans le Nord-Pas-de-Calais, Stéphan Mierzejewski interroge les désignations ordinaires du métier et revient sur la spécificité de la position d'enseignant en EPS dans le système d'enseignement français.
Muriel Mille se penche sur la production d'un feuilleton télévisé. Fondé sur une organisation du travail fortement rationalisée et divisée, le processus collectif de création suscite des formes de coopération et de concurrence fortes. Il contribue à redéfinir les rôles des scénaristes et leurs spécialités, et leur confère un pouvoir important sur le contenu des épisodes. Enfin, Bérangère Veron utilise une enquête de terrain réalisée auprès de souscripteurs d'un contrat obsèques et de leurs enfants pour analyser une forme de solidarité familiale singulière, la prévoyance funéraire.
L'étude des stratégies discursives des souscripteurs pour informer leur(s) enfant(s) des démarches entreprises et de leurs volontés funéraires lui permet d'appréhender la parole familiale sur la mort, encore peu explorée par les sociologues.