La Société d'Études Anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles a été créée en 1975 par les professeurs J. Béranger, J. Duick et R. Ellrodt. Son champ de recherche s'étend de la naissance de Shakespeare aux Lyrical Ballads de Wordsworth
et Coleridge ou. si l'on veut, de la fin de la Renaissance au début du Romantisme. Cette tranche d'histoire, qui va jusqu'aux années 1830 en ce qui concerne les études américaines, forme un tout cohérent particulièrement riche dans les domaines de la littérature (roman, théâtre, etc.), de l'histoire des idées politiques, économiques, scientifiques, esthétiques, et tout ce qui concerne les grands enjeux sociaux de la civilisation occidentale moderne et contemporaine. La Société publie deux fois par an sa Revue (RSÉAA XVII-XVIII) centrée sur des thèmes de recherche explorés lors de colloques annuels, ou à l'occasion d'une réflexion collective dans le cadre de la préparation aux concours de recrutement de l'enseignement français (Agrégation, Capes). Ce volume propose deux axes de réflexion. L. Borot, P. Drouet, A. Ertlé, C. Gheeraert-Graffeuille, A. Kerhervé et F. March se penchent sur les rites de passage - initiation, mariage, conversion religieuse, deuil ou mise à mort - prescrits, transcrits, mais aussi subvertis par l'écriture, depuis le manuel de correspondance jusqu'au récit autobiographique et au texte théâtral. J.-F. Baillon, G. Bertheau, E. de
Champs, M. Descargues, B. Friant-Kessler, S. Lasne, M. Martinez, C. Mauré et P. Menneteau explorent la marge, lieu de perte ou bien d'émergence, où dialoguent texte, contexte et hors-texte.