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Redécouvert par Karoo, Steve Tesich est un auteur qui m'a profondément touché, particulièrement avec Price. Nous voilà en présence d'un personnage, un vrai. Daniel Price, du haut de ses 18 ans, vit son premier amour. Rien de bien original me direz vous mais ce roman d'apprentissage possède une telle force émotionnelle, un sens de la psychologie si bien amené que vous ne pourrez en sortir indemne. Par contre soyez prévenu(e)s, il ne s'agit pas d'une bluette ni d'un livre très gai mais c'est assurément un livre qui marque une vie de lecteur ...
Merveilleux classique !
Pauline se retrouve prise au piège d'un homme trouble et inquiétant... C'est le récit de cette aventure à la frontière du romantisme et du roman gothique que je vous invite à lire ou relire. Château isolé, portes qui grincent, amour impossible et rebondissements captivants vous attendent !
Etonnant !!!
Voici le seul roman du maître... Son Solitaire condense le meilleur de son théâtre et nous offre un beau personnage de perdant, croyant acquérir la liberté suite à un héritage. Une bien belle illusion... Sa poisse n'aura d'égal que sa haine de l'humanité tout entière...
De quoi philosopher mais en se baignant dans la noirceur, vous êtes prévenu(e)s !
"Sans doute suis-je un original, elle l'avait remarqué. A ma façon, oui. Produit naturel d'une jument et d'un paratonnerre, si le registre de l'état civil est exact. Ne vous en faites pas pour moi. Mon étoile brille dans le caniveau d'en face"
Calaferte c'est le génie de Céline sans l'antisémitisme et avec plus de sexe... Un auteur brut comme il y a de l'art brut, qui vous secoue les tripes et vous bouscule par ses confidences crues et sans filtre. Mais surtout quelle langue! Le français n'a plus jamais sonné comme ça depuis...
Chaque livre de Bove est un compagnon de route ou de déroute. Ce court texte de 69 pages va a l'essentiel de son univers. C'est empreint de noirceur et de rugosité, sans espoir de rédemption que ce texte avance, tel son personnage, ce malheureux Changarnier, coupable désigné d'un monde ou les éclopés de la vie n'ont une place que dans le caniveau ou sur le bûcher social. Dostoïevski rencontre David Goodis. Un sommet bovien.
Petit bijou de littérature vampirique publié en 1872, voilà un roman magnifiquement réédité par Tendance Négative. Tellement bon que l'on a envie de planter ses crocs dedans... Ne vous privez pas, les trous sont déjà là pour vous aider à viser... Plus sérieusement, il s'agit là d'un des premiers romans sur les vampires, qui devance Dracula de Stocker (1897), et qui flirte avec un érotisme lesbien à peine dissimulé. Si après ça vous n'êtes toujours pas curieuse ou curieux, tant pis!
J'ai rarement lu un polar aussi captivant ! En quelques pages, vous voilà plongé dans les bas-fonds et les sous-sols new-yorkais en compagnie de Bone, un personnage inoubliable !
INDISPENSABLE !
Variations sur l'enfer humain
Voilà un livre qui va en rebuter plus d'un(e). En sept chapitres, Littell fait évoluer un personnage dans différents cadres (famille, couple, situation de guerre) comme autant de scènes crues et tragiques. Le sexe et la mort y sont omniprésents, parfois jusqu'à l'écoeurement. Des détails récurrents reviennent hanter ces songes cauchemardesques, un dessus de lit vert et doré, un chat, un tableau et la musique de Mozart, comme des repères familiers ou des bouées de sauvetage... Le personnage lui-même évolue, homme, femme, transexuel, enfant, passant d'une identité à l'autre et courant aveuglement vers son futur en cours d'écriture. Pour résumer, une oeuvre dense et radicale, noire et dérangeante. Vous êtes prévenu(e)s!